Comment rester sans crainte dans un monde traversant une crise d’une ampleur terrifiante  et dont l’issue est encore casuelle et incertaine ? Les chrétiens tentent de résister à l’effroi et à la fatalité. La fatalité mêlée au défaitisme gagne d’autres. Dans cet article, j’aimerais proposer une courte méditation basée sur l’un des Psaumes de David. Ce Psaume très bien connu et souvent exploité en temps de crise ou de grande adversité.

 L’Éternel est ma lumière et mon salut: De qui aurais-je crainte? L’Éternel est le soutien de ma vie: De qui aurais-je peur ? Quand des méchants s’avancent contre moi, Pour dévorer ma chair, Ce sont mes persécuteurs et mes ennemis Qui chancellent et tombent. Si une armée se campait contre moi, Mon cœur n’aurait aucune crainte; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance. Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son temple.

Psaumes 27.1-4

À l’entame de ce cantique, le psalmiste présente son Dieu comme sa lumière, son salut et son refuge. Cette déclaration de David, n’est pas anodine. David peut la faire, avec conviction en se basant sur ce que l’Éternel a déjà accompli dans sa vie. Il a une histoire avec son Dieu. Il connaît son Dieu, dans ses œuvres, dans le déploiement de son amour et de sa force en sa faveur.  C’est pour cela qu’il fait savoir à qui veut l’entendre que la présence de son Dieu le rassure et lui garantit le salut. Il est sans crainte.

Les trois éléments que David évoque ici sont tous significatifs. Lorsque Dieu est associé à la lumière, c’est encore plus clair dans le Nouveau Testament où Jésus se présente comme étant la lumière du monde. Cette lumière illumine notre chemin, chasse les ténèbres, et révèle aussi les ennemis cachés. Le Salut quant à lui, évoque la victoire dans l’ancienne alliance. La victoire à la guerre, et le Refuge aussi exprime cet endroit de sécurité où David peut se cacher. Le Seigneur est sa lumière, son libérateur et son refuge. Il prend le Seigneur comme son « bunker » lorsque la guerre éclate et il place en Dieu toute sa confiance.

Dans cette tour forte (Proverbes 18.10), il ne voit pas qui ou quoi peut lui faire peur. David est près de Dieu, il est sans crainte. Il ne subit pas les affres de la sécheresse comme c’est le cas de l’insensé qui se confie en l’homme (Jérémie 17.6). Oui, il est plein de confiance et d’assurance.

Pendant que le monde tremble et que les puissances sont ébranlées, David nous invite à être sans crainte. En effet, ces paroles inspirées expriment la sécurité totale qu’offre notre Seigneur à quiconque se confie en Lui. La présence de l’Éternel est rassurante et c’est cela que chacun de nous doit le plus rechercher en ce moment de crise. Trouvons le temps pour profiter de la présence bienveillante de notre Dieu pendant que nous nous désolons des restrictions qui nous sont imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

C’est justement ce que le Psalmiste a compris quand il poursuit en disant : « …je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel… » v4. En sa présence et dans l’intimité avec lui, nous avons toutes les ressources nécessaires pour non seulement tenir ferme contre les velléités de l’adversaire, mais aussi et surtout pour être en paix même dans la souffrance du moment.

Georges LATE,

Gérant des Presses Bibliques Africaines / GBUAF

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